Le premier casino du monde a vu le jour en 1638 à Venise en Italie. Le casino de Venise s'étend sur toute la ville et se distingue non seulement par son charme incomparable mais aussi son ambiance envoutante et féerique.

En effet, afin d'élargir ses activités, le casino de Venise ne pouvait pas juste se bâtir une aile supplémentaire. A Venise il n'est évidemment pas question de suivre l'exemple de Vegas : acheter un immeuble voisin, le faire sauter puis construire une nouvelle branche connectée à l'ancien casino.
Ici, il faut attendre qu'un nouveau bâtiment se libère et tant pis s'il se trouve de l'autre côté de la ville ou vers la plage par exemple.

Le casino de Venise s'étale ainsi sur trois endroits différents de la ville.
Casino Lido (en restauration)
Ca 'Vendramin Calergi
Ca 'Noghera

Dès l’antiquité la région est habitée par des pêcheurs et mariniers. Par la suite elle fut appelée « Venetia » dû au nom des Vénètes qui furent intégrés à la République Romaine dès le IIème siècle avant JC.

Alaric Ier Roi des Goths et Attila chef des Huns obligent les populations locales à s’installer dans les îles de la lagune, dans le delta du Pô.

Conquise par les Ostrogoths puis reconquise par le Général Bélisaire, Venise devient une province de l’Empire Romain sous Justinien 1er.

En réalité la ville proprement dite fut fondée à la fin du VIème siècle par une multitude d’habitants des régions voisines, venus dans les îles de la lagune pour se protéger contre l’invasion des Lombards en 568.
Cette zone marécageuse restait difficile d’accès aux navires à quilles.

Les vénitiens se dotèrent ensuite d’un pouvoir local confié au duc ou « Doge » Paolucio Anafesto (697), mais la ville ne devint indépendante qu’après le retrait des Byzantins de l’Adriatique vers l’an 1000.

Les organes de décision gouvernementaux formaient une pyramide dont l’assemblée populaire demeurait la base et le « Doge » le sommet, entre les deux le Grand Conseil, les quarante et le Sénat.

Les échanges commerciaux vers la Méditerranée orientale et surtout le commerce du sel génèrent un fort développement de la ville. Peu à peu Venise se constitue un empire maritime avec les îles grecques et dalmates, qui sera complété par la conquête de la Dalmatie continentale, l’Istrie et de nombreux citées entre les Alpes et le Pô.

Commence alors une période de conflits et de guerres avec Gênes qui trouve son aboutissement par la victoire de Venise et la signature du traité de Turin en 1381, traité peu glorieux puisqu’elle dut renoncer à certains territoires dont la Dalmatie et Trévise.

Surclassant Constantinople Venise devient au XIVème siècle le premier port de Méditerranée, mais son déclin commence avec la progression des Turcs qui la privent de toutes les îles grecques et surtout de la route de la soie.

Malgré sa victoire à Lépante en 1571 contre l’Empire Turc, Venise perd sa domination commerciale à cause de la découverte de l’Amérique et de l’ouverture des échanges vers l’océan. Cependant la cité du Doge conserve un rayonnement culturel exceptionnel grâce à son influence sur l’art, l’architecture et la littérature, elle devient la ville européenne la plus raffinée et élitiste du XVIIIème.

Le 12 mai 1797 Napoléon Bonaparte annexe Venise, Lodovico Manin sera le dernier Doge de la Cité.

Napoléon accueilli comme un libérateur par les Juifs et les pauvres de la ville, supprime les barrières du Ghetto ainsi que les restrictions de circulation imposées aux juifs.

Le traité de Campo-Formio livre Venise et ses territoires aux Habsbourg en échange Napoléon reçoit la Belgique. Venise est ensuite reconquise par Bonaparte et réintégrée au royaume d’Italie, puis à l’Empire d’Autriche de 1815 à 1866, en effet la défaite de Sadowa grâce à l’alliance Prusso-Italienne, Venise au sein de l’Italie devient un chef lieu de Province.

Pendant la première guerre mondiale Venise sert de base contre l’Autriche, la ville est lourdement bombardée.

Le traité de Rapallo donne de maigres avantages à l’Italie, Venise récupère seulement l’Istrie, les îles de Veglia,Cherso et Lagosta. La Yougoslavie ayant fait obstacle aux principales revendications, va creer un sentiment de frustration contribuant fortement au succès de Mussolini surnommé « El Duche » qui conduira l’Italie au Fascisme et à l’alliance avec Hitler.